Vincent Collet : "On a de grands passionnés qui ont l’amour du maillot bleu"

Publié le par Barbara Youinou

vincent-collet

Sur l’analyse du match

« On était à la cave jeudi soir. C’était difficile de se retrouver sur le toit dès dimanche. On est monté d'un ou deux étages mais il y’a encore du chemin à parcourir. Ce qui est très intéressant sur le match de ce soir, et ça n’était pas facile, c’est que l’on a dominé dans le domaine de l’agressivité défensive. Ça contre les Espagnols il fallait le faire et je suis fier de ce qu’on fait les joueurs dans ce domaine parce que ça n’avait pas été le cas mardi. Souvent les Espagnols, en plus de leur incroyable talent, ajoutent une domination dans le domaine défensif et le matérialisent par un grand nombre d’interceptions. Ce soir c’est nous qui les avons faites. On n’a perdu que cinq balles donc dans ce domaine-là on a dominé.

Par contre on a été dominé dans le domaine de l’agressivité offensive. C’est pour ça que les Espagnols ont tiré 24 lancers-francs. On en a eu que 11 et dans ce domaine on sait que le retour de Nicolas Batum va nous apporter, que lorsque Tony aura retrouvé ses jambes il pourra davantage attaquer. Pour nous ça sera forcément bénéfique.

Les autres progrès ce sont au niveau de l’attaque avec le ballon, davantage de timing, de respect des mouvements. On a mieux amené la balle là où on voulait l’amener. Ça n’a pas été le cas sur l’attaque de zone. C’est la même que ces dernières années mais pour l’instant elle n’est pas assez maitrisée. Il faudra que l’on profite du stage à Strasbourg pour améliorer ça.

Mais le point où l’on doit le plus progresser c’est au niveau du contrôle du rebond. On avait pris un bouillon jeudi, on en prend un autre plus compréhensible ce soir. Malgré tout il faut que notre prise de conscience sur ce secteur-là soit faite. Ça ne peut être que l’affaire des intérieurs ; il faut absolument que les extérieurs y participent, captent les rebonds. Par rapport au tir à trois points, si on avait été un peu plus adroit on aurait pu jouer la gagne jusqu’au bout ».

 

 

Sur les minutes so dangerous de Nicolas Batum

« Comment je les ai vécues ? En serrant les fesses (sourires). En plus comme convenu j’avais mis Nando sur la chaise au bout de trois minutes mais comme il n’y a pas eu d’arrêt de jeu pendant deux minutes il a eu du rab. Il m’a même demandé de rejouer à la mi-temps mais là j’ai dit non. On n’allait quand même pas tenter le diable. Malgré
tout je pensais que ça lui ferrais plaisir mais que ça ne nous aiderait pas forcément. Et maintenant je suis tenté de penser l’inverse. Même en cinq minutes les Espagnols ont pu avoir dans la tête qu’il pouvait avoir de l’impact. Je pense aussi qu’en deuxième mi-temps où on a eu beaucoup de mal sur la zone il aurait pu nous aider par sa mobilité, par sa compréhension des ouvertures sur les intérieurs.

Il a joué à ses risques et périls comme on a coutume de le dire. Ça veut dire plusieurs choses, qu’il est jeune malgré tout. Et qu’ils aiment ça. On a de grands passionnés qui ont l’amour du maillot bleu. Ce match représentait beaucoup pour nous tous, staff compris. C’est clair que c’était un moment magique. Cette salle bleue, la Marseillaise… franchement on n’oublie pas ça.

J’en parlais avec Tony hier et il me disait que ça faisait longtemps qu’il était en équipe de France et il attendait ce type de moment. Tony me disait pendant le match que dans le même genre de situation que Nico il aurait surement demander à rentrer.

Rentrer en match ça aura permis à Nico de patienter un peu alors que là il était à cran".

   

 

Sur la rivalité franco-espagnole

« Quand il y’a un axe physique, on sait toujours que ça frotte, qu’il y’a beaucoup de contacts. On le souhaitait mais c’est ce qu’eux proposent toujours de toute façon. Pour nous c’est plutôt une bonne nouvelle et ça veut dire qu’ils nous respectent aussi. C’est la principale force en Europe et c’est forcément des matchs où tu peux vérifier où tu en es.

C’était important pour nous d’élever notre niveau. A l’aller on avait été dominé et là on voulait vraiment s’opposer et contester. C’est pour ça que globalement le match me satisfait parce que dans ce domaine on a vraiment réussi. Même si on sait que l’on a encore beaucoup de domaines dans lesquels on doit progresser ça reste une production rassurante.

D’autant plus que l’absence de Marc Gasol ce soir se fait peu sentir. Car si Marc avait été là il aurait fallu sortir Pau ou Serge Ibaka et vu le chantier qu’ils ont fait touts les deux on peut penser quand même que son absence n’était pas forcément hyper importante ».

 

www.basketactu.com

 

Crédit photo : FFBB

Publié dans EDF

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article