Des Bleus à deux vitesses

Publié le par Barbara Youinou

Après des débuts ratés, les Bleus ont su trouver les ressources pour décrocher la victoire (79-74).

 

Enfin il est là. Avec sa paire de lunettes de protection, Tony Parker est rentré en piste dès le coup d'envoi. Lui et Nando De Colo sont les premiers à apporter le danger, la raquette étant bien gardée par l'ex-villeurbannais Pops Mensah-Bonsu. Ce dernier est d'ailleurs "la" force de frappe britannique du début de game et se livre une féroce bataille avec son vis-à-vis Turiaf. Mais la où les Birtanniques sont les plus redoutables c'est au niveau de leur shoot à trois points d'une régularité métronomique (3/3 pour Mike Lenzly). Une réussite fuyant les Bleus à l'image d'un Kévin Seraphin qui ratera coup sur coup deux paniers faciles.

Comme dans le premier quart, les Bleus commencent par une attitude laxiste en défense. Et en plus, ils multiplient les fautes à l'intérieur. Face à la vivacité des Britanniques, Causeur and co ont du mal à suivre le rythme et subissent. Et offensivement, question créativité, on repassera : défense adverse bien placée, peu d'inspiration, 33 % de réussite... En 5 min les Bleus n'ont marqué qu'un seul panier et sans plus de vista, l'écart ne sera pas rattrapable. S'il y'a eu du mieux dans le jeu dans les dernières minutes, l'écart à la mi-temps reste éloquent : + 18 en faveur des Britanniques (43-25).

A l'entame, les Bleus semblent avoir retenus la leçon et infligent un 4-0 en 1m20 à leurs adversaires. Plus agressifs dans le placement défensif avec un Mensah-Bonsu bien tenu, les Bleus proposent également un jeu plus léché. Boris Diaw et Nando De Colo mettent à mal leurs adversaires en faisant parler leur qualités physiques et de vitesse pour le second.Mais un tir primé de Clark vient casser la dynamique (+13 à la 26e). Et s'ils se présentent souvent sur la ligne des lancers-francs, les Bleus n'en profitent pas assez pour grignoter leur retard. D'autant plus que Luol Deng plante un nouveau tir primé, un secteur de jeu qui n'aura pas été maitrisé par les Bleus. Pour sa première sélection, le rookie Léo Westermann ne se sera pas loupé : passe décisive, culot... Un "petit" jeune que l'on devrait très vite revoir. Avec Diawara, ils auront été les instigateurs de la remontée des Bleus avant le money-time.

Les bonnes intentions ne les ont pas quittés au retour de la pause mais subsiste encore ce petit problème de faute. Très utilisé à la place de Charles Kahudi (qui avait eu mal à la cheville ces derniers jours), Yakhouba Diawara ne ménage pas ses efforts. A la récupération et au scoring on ne voit plus que lui. Et à la 33e, les Bleus ne sont ainsi plus qu'à 3 pts (66-63), grâce à deux éléments qui ne seront pas aux JO de Londres. Sur le banc, ça donne de la voix, ça conseille dans un esprit collectif qui fait plaisir à voir. Kevin Seraphin redevient Mister et ramène les deux équipes à égalité à 4 minutes de la fin, juste avant que Diawara ne prenne sa cinquième faute, synonime d'élimination.

En face, le jeu collectif britannique se délite progressivement avec un Luol Deng contraint de prendre le jeu à son compte. Sous la menace jusqu'au bout, les Bleus n'ont pas failli et réussissent à préserver leur invincibilité avant le choc Espagne-France prévu le 10 juillet.

 

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Publié dans EDF

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