Nanterre-Dijon : deux promus à la loupe
A deux semaines de l'ouverture de la saison 2011-2012 de Pro A, Dijon et Nanterre sont encore en pleine préparation. Deux promus aux multiples différences mais avec un objectif similaire : le maintien.
L’expérimenté et le novice
Une longue expérience en Pro A pour la JDA versus une première pour la JSF. Le combat parait a priori inégal. L’expérience sera d’ailleurs un atout pour Dijon selon l’aveu du capitaine David Mélody. « Je pense que l’équipe a aussi été construite dans cette optique-là. On a des gens qui connaissent déjà ce championnat. Mais il faut se rappeler que l’on vient du niveau d’en-dessous. Il faut se réhabituer à la Pro A ». Rompu à l‘exercice du maintien, l’arrière entend ainsi « apporter une cohérence, une cohésion dans le groupe » par rapport à ce qu’il a déjà vécu dans sa carrière. Si les Dijonnais abordent avec modestie ce retour en Pro A, Nanterre abonde dans le même état d’esprit pour leur première année dans cette division. Car en dépit d’une inexpérience de la Pro A, l’équipe est bien décidée à « ne pas faire de complexes d’infériorité » explique Guillaume Pons, capitaine de la JSF. L’arrière-ailier, en porte-parole d’une équipe soudée et peu modifiée durant l’intersaison, veut prouver « sur le terrain que cette montée, on l’a mérité ».
Le défensif face à l’offensif
Niveau style de jeu, difficile de faire aussi différent que la JDA et la JSF. Fidèle au style Jean-Louis Borg, Dijon affiche une philosophie de jeu plutôt défensive quand le Nanterre de Pascal Donnadieu se révèle adepte du jeu rapide. Et si les Franciliens vont « devoir faire des ajustements, être plus rigoureux défensivement », cela ne veut pas dire « changer complètement d’identité. On est une équipe joueuse, une équipe qui aime courir, qui aime relancer le jeu » note Guillaume Pons. Cette volonté de conserver une ligne de directrice vaut également pour les Dijonnais de David Mélody qui avance cependant, au vue des capacités en attaque des nouveaux (Andre Harris, Bobby Dixon et Sean Marshall), qu’ « être plus offensif, ça va nous donner des armes supplémentaires par rapport à l’année dernière » où l’équipe tournait à 74,9 points par match.
Maintien contre maintien
Pour les deux équipes, l’objectif est clair : le maintien. Reste que dans cette course, les ambitions ne sont pas les mêmes. Si les joueurs dijonnais « ne se préoccupent pas trop de ça » et veulent avant tout « essayer d’engranger un maximum de points sur la première partie de saison pour se mettre à l’abri entre guillemets », « les dirigeants ont de grosses espérances ». Rien de bien surprenant puisque l’équipe était déjà qualifiée de « calibrée pour la Pro A » l’an passé. Chez les Nanterriens, la modestie est tout aussi marquée. Le capitaine de la JSF explique qu’ils vont « passer d’une saison où on a gagné beaucoup de matches à une saison qui peut-être plus difficile. Et c’est ça qu’il va falloir gérer. Si on vient à perdre quelques matches en début de saison, il ne faudra pas céder à la panique ». Mais pour David Mélody, si Nanterre arrive à se maintenir, ça sera avant tout dû au fait qu’ils n’ont « pas tout chamboulé d’une année sur l’autre ». Alors que selon Guillaume Pons, Dijon peut se sauver « avec Jean-Louis Borg en tant qu’entraîneur, les joueurs pris, la base de joueurs français dont l’ensemble leur donne les moyens de faire des choses intéressantes ».
Et peut-être alors les deux équipes pourront faire parties du même (bon) wagon à la fin de la saison.
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Crédit photo : Barbara Youinou