Nancy : les raisons d’y croire
2e de la saison régulière, Nancy ne devrait pas être un outsider. Et pourtant, rares sont les observateurs qui plaçaient les Nancéiens parmi les prétendants potentiels au titre. Les play-offs sont en train de changer la donne grâce, en partie, à un savant alliage entre attaque et défense.
Malgré un faux-pas sur le parquet du HTV (92-86), Nancy a prouvé qu’elle n’était pas uniquement une équipe « sérieuse » mais capables de coups de folie, pas franchement la marque du style Jean-Luc Monschau. De 68 pts lors du premier match de quart, le SLUC est monté jusqu’à 109 pts lors du premier match de la demi-finale face à l’ASVEL (109-93). Surprenant ? Pas forcément car les Lorrains ne sont pas dépourvus en solutions offensives. Malgré une fin de saison plus compliquée, Tremmell Darden a terminé en 5e position du classement des meilleurs scoreurs de Pro A avec une moyenne de 17,1 pts par match. Sans la grande saison de Sammy Mejia, il aurait pu prétendre au titre de MVP étranger. Le poste 3 US a su élever son niveau en play-offs et tourne à 18 pts de moyenne en quatre rencontres.
Et la défense dans tout ça ? Le SLUC tient dans ses rangs le meilleur défenseur de Pro A, John Linehan alias « le Virus » capable de compenser son manque de centimètres par une grosse intensité en un-contre-un. Sa blessure au tendon rotulien n’est plus qu’un lointain souvenir et le meneur tourne actuellement à 7,3 pts et 4,8 pds de moyenne. Mais en défense, Nancy peut aussi compter sur son trio Brun/Akingbala/Badiane qui ont bien réussi à contrer Davon Jefferson. Un signe tant l’ailier-fort de l’ASVEL a marché sur l’eau face à Chalon (21 pts et 16 rbds). En alliant ces deux composantes, Nancy pourrait bien venir bouleverser les pronostiques et disputer le titre de champion à Bercy. Petit clin d’œil : en 2008 lors de l’année de son dernier titre de champion, Nancy avait éliminé…l’ASVEL.