Ferdinand Prénom : « Pour être l’équipe du futur, il faut déjà gagner »

Publié le par Barbara Youinou

Pour le pivot, qui a participé au Quai 54 avec Hood Mix, la saison 2012-2013 sera synonyme de Pro A à Dijon avec l’envie de continuer à prouver.  

 JDA 16 Ferdinand Prenom

Basketactu : Face à La Fusion, ça n’était pas passé loin…

Ferdinand Prénom : Oui on a perdu sur des détails on va dire ça comme ça. En face c’était une grosse équipe, des vrais joueurs. Nous on a pêché sur le jeu intérieur. On a aussi fait trop de fautes.

 

Basketactu : Pourtant tu leur a fait très mal dans la raquette…

FP : J’ai fait ce que je savais faire de mieux, c’est-à-dire de jouer poste bas. Ensuite quand j’ai eu des ballons, j’ai essayé de marquer, d’être aussi présent en face. Voilà c’était un beau match. J’ai bien joué mais c’est dommage qu’on ait perdu.

Basketactu : La différence ne s’est pas-t’-elle faite sur le manque d’expérience d’Hood Mix ?

FP: C’est sur. Nous on va dire que le plus vieux il a peut-être 28 ans. Nous on a tous moins de 25 ans, donc il y’a l’expérience qui est rentrée en jeu. Dans l’équipe on ne se sonnait pas encore tous par cœur.

 

Basketactu : On parle d’Hood Mix comme de l’équipe du futur, ça reste encourageant ?

FP : Oui on parle de nous comme ça mais pour être l’équipe du futur il faut déjà gagner. Il faut au moins aller en finale pour dire qu’on peut l’être. Il y’a plusieurs équipes ici on n’est pas la seule à vouloir le faire. Mais si ça continue comme, qu’on apprend à se connaitre de mieux en mieux, ça va être vraiment bien pour la suite.

 

Basketactu : Et toi qu’est-ce-qui te plait dans un tournoi comme le Quai ?

FP : Moi c’est le basket de street. J’habite à Clignancourt. Tout le monde connait là-bas, j’y allais jouer quand j’étais petit. Maintenant là je vois tous les anciens je joue contre eux. Jouer en street j’aime bien, c’est retrouver un peu de liberté. C’est ça que je préfère.

 

Basketactu : Sur le plan personnel, on a vu cette saison qu’avec Antibes tu as vraiment franchi un cap…

FP : C’est sûr. Je suis parti à Antibes pour avoir du temps de jeu. Ils me l’ont donné et j’ai montré ce que je pouvais faire. Ça n’est qu’un début je l’espère. Ce qu’il faut à un joueur pour avancer c’est avoir de la confiance. Ce que j’ai fait cette année, j’espère le continuer et le montrer l’année prochaine.

 

Basketactu : C’est une fierté d’avoir montré qu’un projet jeune comme celui d’Antibes pouvait apporter des résultats ?

FP : Oui, l’objectif d’Antibes c’était d’avoir des jeunes et avoir trois ou quatre cadres qui maintiennent les jeunes dans le bon chemin. Je suis fier dans le sens où on a réalisé ce qui était convenu. On finit neuvième. Ça fait plaisir et je suis content d’avoir fait parti de ce projet.

 

Basketactu : Comment as-tu jugé le niveau du championnat cette année ?

FP : Le niveau je l’ai trouvé meilleur que celui de l’année d’avant. Il y’avait plus d’équipes rapprochées alors qu’avant il y’avait vraiment trois/quatre équipes qui étaient fortes par rapport aux autres équipes. Là les cinq premières étaient fortes, Limoges était au-dessus mais après le reste ça se joue à un ou deux point. Nous on finit neuvième à un point des playoffs. On a vu qu’il y’avait de meilleurs joueurs, des anciens de Pro A qui viennent en Pro B. donc ça rend plus dur le niveau mais c’est mieux.

 

Basketactu : On ne voit pas forcément beaucoup de jeunes en Pro B ; c’est une expérience que tu conseillerais ?

FP : Comme je l’ai dit à pas mal d’amis, quand on est jeune, aller en Pro B et savoir que l’on va jouer ça n’est pas forcément une mauvaise idée. C’est mieux d’y aller que d’évoluer avec les Espoirs où des fois tu te dis je suis facile, je me balade et d’être avec les pros mais sans jouer. Ça n’est pas ce qu’il y’a de mieux. Pour prendre de la confiance et progresser il faut jouer. Pour jouer s’il faut aller en Pro B il faut aller en Pro B, s’il faut aller en N1, il faut aller en N1. Il ne faut pas avoir peur de redescendre d’un étage pour revenir après plus haut et plus fort.

 

Basketactu : Et pour l’année prochaine on te verra à Dijon ?

FP : Normalement, dans mon contrat c’est comme ça (les clubs intéressés avaient en théorie jusqu’au 30 juin pour racheter son contrat, ndlr). Tout peut arriver mais normalement je serais à Dijon.

 

Basketactu : Tu avais eu des contacts toute l’année avec Jean-Louis, avec le staff ?

FP : J’avais quelques personnes de temps en temps au téléphone, que ça soit le GM ou des personnes du club qui m’envoyaient des messages pour me dire de continuer. Après pendant leur saison ils avaient la leur, moi j’avais la mienne. On regardait chacun dans notre direction. Après quand la saison s’était terminée, on avait recommencé à parler normalement.

 

Basketactu : Avec l’eurochallenge, le challenge dijonnais pourra être intéressant pour toi cette année…

FP : C’est sur. Là je vais rentrer et je connais déjà le club, la ville, le centre de formation, l’entraineur, un ou deux joueurs… Avec la coupe d’Europe c’est bien ça nous ferra deux matchs dans la semaine donc forcément il y’aura du temps de jeu. Et c’est ce que je veux.

 

Basketactu : La saison que tu as faite doit te donner de la confiance ?

FP : Je suis bien, confiant. Je donnerais le maximum pour être le meilleur possible.

 

 

www.basketactu.com

Publié dans Interview

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